Les cyprès
Ce sont les cyprès noirs
Qui veillent les morts,
Ce sont ces silhouettes noires
Qui les encadrent encore.
Ce sont ces hauts cyprès
Qui se dressent, bien noirs,
Et vivent si près
Des blancs manoirs.
Ce sont les cyprès noirs
Qui protègent les champs,
Ce sont ces colonnes noires
Qui barrent la route au vent.
Ce sont ces hauts cyprès
Qui sont là, encore,
Comme si c’était exprès,
Qu’ils attendent la mort.
Ce sont les cyprès noirs
Qui accompagnent les vivants,
Qui , sous les orages noirs,
Restent debout et insolents.
Ce sont ces hauts cyprès
Qui te feront croire
Que s’y trouvent, auprès,
L’homme et l’espoir.
Extrait de KING (1997). Publié dans GROS TEXTES n0 24.
Quelle atmosphère!
Sans ces belles guerres,
moins d’hommes célèbres,
de moins gros dictionnaires,
et des journaux bien maigres.
Ces idées bien meurtrières,
ces vengeances si aigres
deviennent débonnaires!
Ça tourne plus vinaigre?
Ben, c’est qu’il faut atteindre l’enfer
pour qu’le paradis n’soit pas chimère!
.../...
GROS TEXTES n0 20, p.49 (extrait).